"Cette prise de position courageuse de la Commission arrive à point nommé dans le débat climatique européen et international. En effet, l'échec de Copenhague et la crise économique servent de prétextes à certains Etats membres, France et Allemagne en tête, poussés par certains secteurs industriels, pour défendre le statu quo, voire réviser à la baisse les objectifs européens.
Après la crise grecque et celle de l'euro, la France et l'Allemagne ont démontré hier leur incapacité à traiter la crise climatique. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy doivent démentir les propos mal informés de leurs ministres de l'Industrie respectifs. C'est d'abord l'échec de l'intergouvernemental européen qui se résume ici à l'égoïsme des Etats membres, contre l'intérêt général européen.
Comment justifieront-ils leur inaction quand, dans quelques mois, les Européens seront de nouveau confrontés à une crise énergétique en plus d'une crise sociale, que les délocalisations d'industries qui refusent d'évoluer se poursuivront, et que les rapports scientifiques confirmeront l'absolue urgence climatique?